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2022


20 janvier 2022- Frédéric Lebel - Image d'une oeuvre : Si le temps [...], l'espace..., pour 6 instruments et dispositif électronique
27 janvier 2022 - Takuto Fukuda - Gamified compositions: A response to liveness in the simulation age
3 février 2022 - Pierre-Luc Lecours - De l'interprétation de la musique électronique au dialogue électroacoustique et instrumental
10 février 2022 - Alithéa Ripoll - La musique théâtralisée
17 février 2022 - Simon Gregorcic - Une écriture incarnée pour le piano : du geste instrumental à l'écriture du geste
24 février 2022 - Amichai Ben Shalev - Du Tango-Metal vers l’utilisation des modèles de la nature dans la musique contemporaine
3 mars 2022 - Gabo Champagne et Émilie Fortin - Phóbos: entre théâtre et arts numériques
17 mars 2022 - Kjel Sidlovski - La Contradiction Divine : towards a conception of self
24 mars 2022- Flo Richer - Plasticité du son et dispositif de spatialisation non conventionnel: vers une musicalité en contexte d’installation
31 mars 2022 - Tyr Jami - Intermingling ethereal channels of existence
7 avril 2022 - Nick Ryan - The Medium is (Not) The Money
14 avril 2022 - Snežana Nešić - L'Orchestrion du 21e siècle: incidence de l'accordéon sur mon langage musical


15 septembre 2022 - Thomas Larcher - Time
22 septembre 2022 - Kevin Gironnay - Apprivoiser l'imprévu, encadrer l'aléatoire : utilisation de la générativité dans de récents projets
29 septembre 2022 - Symon Henry - Altérité et création : au-delà des discours sur la diversité, comment peut-on s’épanouir artistiquement dans la différence ?
6 octobre 2022 - Robert Normandeau - Bourdons, une œuvre pour orchestre et bande
13 octobre 2022 - Thomas Ankersmit - Synthèse modulaire et émissions otoacoustiques
20 octobre 2022 - Azrieli Music Prizes - The laureates present their work
3 novembre 2022 - Yves Daoust - Fonofone, outil d'éveil et de transmission
10 novembre 2022 - Caroline Traube - Perspectives interdisciplinaires sur la composition et la création sonore au sein de l'écosystème de la recherche en musique à Montréal
17 novembre 2022 - Laurianne Bézier - La conception sonore en théâtre
24 novembre 2022 - Jérémie Martineau - Weekly Meditations : le rôle de l’interprète dans l’expérience audiovisuelle immersive
1er décembre 2022 - Thierry Côté - La dame blanche et les implications polystylistiques de la narrativité en musique au XXIe siècle
8 décembre 2022 - Merlin Campbell - Typologie des relations son/image : De la création d’œuvres audiovisuelles à la composition de musique visuelle

 
 

Frédéric Le Bel - Image d'une oeuvre : Si le temps [...], l'espace..., pour 6 instruments et dispositif électronique
Jeudi 20 janvier à 12h - en ligne - salle virtuelle colloquiumcompo

En proposant un éclairage à la fois esthétique et technologique, cette présentation sera axée sur les différentes étapes de la fabrication de l'oeuvre en partageant les sources et les enjeux de créations, en décryptant le processus de composition et en exposant les techniques liées à l'écriture instrumentale, aux traitements audio, à la synthèse sonore, à la spatialisation et aux stratégies de synchronisation.

* *

Frédéric Lebel a fait ses études en composition musicale à Montréal, d’abord avec Philippe Leroux à l’Université de Montréal, puis avec Serge Provost au Conservatoire de musique de Montréal, avant d’aller se spécialiser en musique assistée par ordinateur à l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (Ircam) à Paris où il a complété les deux cursus de composition et d’informatique musicale ainsi qu’un PhD axé sur le développement et l’intégration d’algorithmes intelligents par et pour la création sonore.

Comme compositeur, Frédéric a aussi participé à plusieurs académies internationales de composition telles que l’Impuls Academy en Autriche et l’académie Manifeste en France. Sa musique a été récompensée à plusieurs reprises dans le cadre de différents concours nationaux et internationaux tels que le Groundswell Emerging Composers au Canada, le Stichting Masterclass Apeldoorn au Pays-Bas et le Pablo Sorozabal en Espagne. Elle a aussi été jouée dans différents festivals tels que le festival New Music Darmstadt en Allemagne, le festival Matera Intermedia en Italie, le festival Klang au Danemark et le festival Cluster New Music + Integrated Arts au Canada pour en nommer quelques-uns.

À titre de réalisateur en informatique musicale, Frédéric a collaboré avec plusieurs artistes tels que George Aperghis, Raphaël Cendo, Philippe Hurel, Pierre Jodlowski, José-Manuel Lopez-Lopez, Philippe Manoury, Yan Maresz, Martin Matalon, Georgia Spiropoulos et Marco Stroppa, non seulement pour interpréter des œuvres du répertoire mixte, mais également pour développer une variété d’applications logicielles consacrées à la composition et la performance, ainsi que pour créer nombre d’œuvres dans divers contextes tels que le Curso Internacional de Composición IF-BMP avec le Barcelona Modern Ensemble dans le cadre du festival Mixture à la Fundació Phonos de l’Universitat Pompeu Fabra (UPF) à Barcelone.

En parallèle, Frédéric a aussi enseigné la musique assistée par ordinateur au Real Conservatorio Superior de Música de Madrid (RCSMM) en Espagne et à la Haute École de Musique de Lausanne (HEMU) en Suisse. Son travail s’est concentré sur la composition, l’analyse et l’interprétation des musiques mixtes en mélangeant la théorie et la pratique sur des sujets tels que la synthèse et le design sonore, le traitement du signal audio, la spatialisation sonore et les systèmes pour l’interaction homme-machine.

Depuis son retour à Montréal, il œuvre principalement comme travailleur indépendant à titre de compositeur, réalisateur en informatique musicale et directeur technique pour différents ensembles et solistes spécialisés en musique contemporaine tels que Alexandra Tibbitts, Jeffrey Stonehouse, le Duo Airs, le quatuor Bozzini, l’ensemble Paramirabo, l'ensemble à percussion Sixtrum et la Société de Musique Contemporaine du Québec (SMCQ), mais aussi avec Le Vivier dans différents contextes.

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Pour écouter la pièce (@51:00) : https://www.youtube.com/watch?v=j5y2i4UQYN4

« Si le temps ne peut être connu que par un être dont le cœur bat et qui porte en lui sa mémoire, l'espace ne se découvre vraiment qu'à la fatigue du pas qui voit l'horizon sans cesse reculer » - Maurice Merleau-Ponty.

Comme son titre l'indique, Si le temps [...], l'espace s'inspire de la citation de Merleau-Ponty, mais plus particulièrement dans son aspect charnel, voir régressif ; un certain retour aux sources.

Au niveau de sa forme, la pièce est conçue en 4 parties tressées qui évoluent par injection d'éléments passés et futurs à caractères différents ; d'abord intrépide, ensuite errant, puis rigoureux et finalement épars. Les parties sont elles-mêmes constituées de sections et de sous-sections proposant un dialogue multiple qui s'articule sur différentes échelles temporelles, parfois compressées et d'autre dilatées. Le matériau musical évolue donc dans un temps élastique favorisant la notion de phrasé, allant du simple au complexe, mais toujours avec une certaine forme de synergie. Outre son aspect temporel, le matériau s'organise principalement autour d'une monodie qui est fragmentée dans l'ensemble instrumentale soit la flute, la clarinette, le vibraphone, le piano, le violon et le violoncelle. Faisant abstraction du facteur harmonique, au sens classique du terme, cette approche permet de concentrer l'écoute sur le mélange des timbres et leurs subtilités ; une sorte de klangfarbenmelodie revisitée. Directement lié au temps, la notion d'espace s'exprime de différente manière au fil du morceau. Par exemple, l'effacement de l'espace harmonique sert à libérer l'espace timbral, mais aussi l'espace physique. S'appuyant sur la disposition scénique des musiciens, la monodie est donc aussi fragmentée de façon à créer des trajectoires au sein de l'ensemble en utilisant différentes configurations ; du soliste au groupe, en passant par plusieurs sous-groupes.

La partie électronique se fonde sur les mêmes concepts, mais sert principalement à amplifier la réalité acoustique des instruments, autant du point de vu timbral que temporel et spatial. N'étant pas complètement écarté, le facteur harmonique s'exprime finalement à travers une multitude de sons de synthèse provenant d'analyses spectrales. Ces sonorités électroniques viennent ici colorer les résonnances acoustiques en proposant une sorte d'écoute microscopique des timbres instrumentaux ; comme un zoom-in sur l'harmonie intérieur des sons. Évidemment, cette partie est aussi spatialisée, mais cette fois sur trois dimensions simultanés ou alternées ; gauche/droite, avant/arrière, bas/haut. Dans ce cas, les trajectoires décrites sont de différentes natures, soit statique ou dynamique, et forment parfois des zigzags, des spirales ou simplement des séquences aléatoires. Les autres traitements, viennent quant à eux modifier la temporalité de certains évènements musicaux par l'utilisation de réverbération artificielle, de lignes de délais et de synthèse granulaire ; un peu comme des coups des pinceau. Finalement, un instrument virtuel s'ajoute à la partie électronique pour complexifier les rapports avec l'ensemble instrumentale ; à la manière d'un septième passager.


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Takuto Fukuda - Gamified compositions: A response to liveness in the simulation age
Jeudi 27 janvier à 12h - en ligne - salle virtuelle colloquiumcompo

What is it that engenders a sense of authentic concert experience in the age of simulation? Philippe Auslander (2011) asserts that the authentic object for listeners in pop music concerts has changed from performers' actual musicianship to a simulation of recorded performances that have never existed in the real, but were created with the extensive use of studio production techniques (e.g., lip-sync). Drawing on this historical transition of authenticity in concerts from an actual to fictional performance, my compositions propose the interplay between corporeal performance and computer-generated imagery as a new authentic experience in a concert.

As an approach, I have been researching gamification of human-computer interaction in music. Gamification is "the use of game design elements in non-game contexts” (S. Deterding, et al., 2011) in order to evoke users’ playfulness to address certain challenges. My research has revealed that an optimization of the game’s difficulty level is an essential factor to evoke the playfulness for performers. Introducing a performance analysis of my gamified composition, this presentation will deliver a practical strategy to address the optimization problem.

Takuto Fukuda (b.1984/Japan) is a composer, sound artist and gestural controller performer.
He received his first MA(Sonology/2011) from The Royal Conservatory in The Hague in The Netherlands and his second MA(Computer Music/2016) from the University of Music and Performing Arts Graz in Austria. He has been pursuing his D.Mus in composition at McGill University under the supervision of prof. Sean Ferguson.

His pieces have been prized at several competitions such as ICU International Composers Contest(Ukraine), Andrew Svoboda Memorial Prize(Canada), ISMIR2020(Canada), IEMC2020(China), WOCMAT 2013(Taiwan), CCMC2011(Japan) and Musica Nova 2010(Czech), selected for performance at numerous music festivals in Europe, Asia, North and South America such as ArsElectronica(Austria), ISCM World Music Days 2016(Korea) and ICMCs(Slovenia, Greece, USA), and performed at prestigious institutes such as IRCAM(France), ZKM(Germany), ina-GRM(France), CIRMMT(Canada) and CCRMA(USA).


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Pierre-Luc Lecours - De l'interprétation de la musique électronique au dialogue électroacoustique et instrumental
Jeudi 3 février à 12h - B-399

Cette conférence offrira un aperçu des projets ayant façonné ma pratique artistique et comment ils ont mené à la problématique de mon doctorat. J'aborderai mon cheminement de l'interprétation de la musique électronique contemporaine au dialogue entre différentes cultures et héritages musicaux (électroacoustique et instrumentale). Je montrerai des exemples de ma pratique artistique ancrée dans l'hybridité à la recherche de nouvelles formes d'interprétations musicales.

Pierre-Luc Lecours est un compositeur, artiste sonore et vidéo vivant à Montréal (Québec). Sa pratique artistique s’exprime à travers plusieurs médias et esthétiques différentes, allant de la musique à la vidéo et à la performance. Son travail se caractérise par une recherche d’expressivité au sein d’œuvres explorant une démarche visant à établir une corrélation entre la forme, le format et le contenu, c’est-à-dire entre la manière de présenter un matériau, son articulation et sa signification. Il s’inspire autant des courants de musique contemporaine instrumentale et électroacoustique que de la musique électronique et expérimentale. Ses performances mettent en scène des objets du quotidien combinés à une instrumentation traditionnelle et une écriture musicale annotée.

Après un baccalauréat en musiques numériques, Lecours a complété une maîtrise en composition à la Faculté de musique de l’Université de Montréal sous la supervision de Pierre Michaud. Il est maintenant candidat au doctorat sous la direction de Nicolas Bernier. En tant que chercheur, il s’intéresse à l’interprétation de la musique électronique, au décloisonnement des pratiques musicales contemporaines, au dialogue entre différentes cultures et héritages musicaux (électroacoustique et instrumentale) et à l’exploration de nouvelles formes d’expression audiovisuelles. Il a reçu une bourse d’études supérieures octroyée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), la Bourse d’excellence Arsène-David et la Bourse de maîtrise de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM). Son travail a été soutenu par le Conseil des arts et lettre du Québec et le Conseil des arts du Canada. Ces œuvres ont été présentées plus d’une centaine de fois lors d’évènements nationaux et internationaux.


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Alithéa Ripoll - La musique théâtralisée
Jeudi 10 février à 12h - B-399

Pour Alithéa, le rapport entre compositeurs et interprètes dépasse le média de la partition et intègre des notions autres que musicales. La musique peut être servie par des gestes théâtraux incorporés. Bien que les œuvres soient toujours pensées comme pouvant être jouées en « version concert », le processus de création est lui-même influencé par une notion visuelle impropre à la musique. D'ailleurs, au fur et à mesure de ses productions, l'une semble de plus en plus dépendre de l'autre. Les interprètes se retrouvent eux-mêmes bousculés puisqu'ils doivent prendre en considération une gestuelle devenue autre. Au cours de la présentation, plusieurs cas de figure vont être abordés et comparés, depuis les idées de conception jusqu'au résultat final.

À la suite d’un master en Composition au Conservatoire Royal de Liège (Be), Alithéa Ripoll y enseigne à son tour comme assistante. En 2020, elle entame un doctorat en Composition et Création sonore sous la direction d'Ana Sokolović à l'UdeM.
Alimentée par l'interdisciplinarité, elle développe divers projets en collaborant avec de nombreux artistes. Près d'une soixantaine de compositions créées résultent de commandes d’ensembles comme Musiques Nouvelles (Be), Tana (Fr), Laps (Be), Hopper (Be), Paramirabo (Qc), Sepia (Pl), Trio Spilliaert (Be), Fractales (Be)... Radio France — et de beaucoup d'autres artistes extra-musicaux.
Elle a été jouée dans le cadre de plusieurs festivals belges et internationaux. Elle reçoit les Prix André Souris en 2015 et Pousseur en 2020. Via l'UdeM, elle obtient des résidences avec les ensembles Sixtrum, Evergreen Club Contemporary Gamelan et du NEM (Qc). En 2021, elle décroche des bourses d'aide à la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les pièces récentes Rencontre sous notre Lune et IA.

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Simon Gregorcic - Une écriture incarnée pour le piano : du geste instrumental à l'écriture du geste
Jeudi 17 février à 12h - B-399

Les concepts de geste instrumental et de geste musical, souvent évoqués dans le milieu musical, ont une signification très large et équivoque. Au cours de cette présentation ces notions seront cernées autour d’idées musicales et philosophiques particulières proches de la phénoménologie. Celles-ci ont exercé une influence importante sur plusieurs compositeurs contemporains, ou permettent de mieux comprendre leur musique (Michaël Levinas, Fausto Romitelli, Franck Bedrossian entre autres). Dans mon projet doctoral de recherche-création, j’essaie de m’approprier ces sujets en donnant à mes compositions instrumentales un caractère charnel, à commencer par l’écriture pour mon instrument : le piano.

Après ses diplômes de piano, d’improvisation et de formation musicale au Conservatoire de Versailles dans la classe de François Chaplin, Simon Grégorcic entame en France une carrière de pianiste accompagnateur et de professeur de musique. À partir de 2014 il poursuit une formation en composition instrumentale au Conservatoire de musique de Montréal, et poursuit actuellement un doctorat à l’Université de Montréal sous la direction de Caroline Traube et Jimmie LeBlanc. Il a collaboré dans des projets divers avec l’Ensemble Contemporain de Montréal (Véronique Lacroix), L’Orchestre symphonique de Montréal (Kent Nagano), Le Winnipeg Symphony Orchestra (Julian Pellicano), l’Orchestre de la francophonie (Simon Rivard) entre autres...

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Amichai Ben Shalev - Du Tango-Metal vers l’utilisation des modèles de la nature dans la musique contemporaine
Jeudi 24 février à 12h - B-399

Cette conférence est un survol de mon développement compositionnel de ces dernières années et de la recherche d'un langage personnel à partir d'un bagage culturel et musical très diversifié.

Amichai Ben SHALEV (1979): Bandonéoniste, diplômé du conservatoire Manuel de Falla de Buenos Aires avec Rodolfo Daluisio. Il a développé sa carrière en tant qu'interprète de musique populaire et musique de concert, et en tant que professeur de bandonéon en Argentine et en Uruguay. Le 29 décembre 2019 il a déménagé à Montréal, et en 2021 il a commencé la maîtrise en composition à l'Université de Montréal.

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Gabo Champagne et Émilie Fortin - Phóbos: entre théâtre et arts numériques
Jeudi 10 mars à 12h - B-399

Phóbos est un projet de création élaboré en collaboration entre Gabo Champagne, compositeurice, et Émilie Fortin, trompettiste. Il s’agit d’une pièce de nouveau théâtre musical alliant théâtralités post-dramatiques, musique mixte et conception d’éclairage. Fruit à la fois d’un partenariat artistique et d’une continuité dans une démarche de recherche-création, l’œuvre questionne plusieurs codes de la tradition musicale. Les notions d’interprétation et de notation soulèvent certaines problématiques qui confrontent les habitus de la production musicale. La présentation offrira un aperçu de la composition, de sa genèse à sa dernière interprétation.

Gabo Champagne est un.e artiste œuvrant dans les milieux de la musique contemporaine et des arts vivants. Ayant étudié en théâtre, en danse et en musique, ses expériences professionnelles l’ont mené.e à participer à plusieurs productions scéniques tant autoproduites qu’au sein de groupes de création, de même qu’à plusieurs œuvres d’art performance solo et en collectif. Elle a de plus suivi plusieurs formations et ateliers, notamment au Japon en nô, en gagaku et en butoh; au Danemark avec l’Odin Teatret; au Banff Center for the Arts auprès de l’International Contemporary Ensemble; à Barcelone pour le festival Mixtur sous la tutelle de Hèctor Parra. Féru.e de collaboration, iel a signé plusieurs commandes musicales avec des interprètes d’un peu partout au Canada, aux États-Unis et à Singapour. Elle termine présentement une maîtrise en composition et création sonore avec Pierre Michaud.

La pratique artistique d’Émilie Fortin tourne autour de trois axes : la création de nouveau répertoire via une étroite collaboration entre interprète et compositeur.trice, l’exploration de nouveaux sons à travers l’improvisation ainsi que la pédagogie. Cherchant constamment à enrichir le répertoire de la trompette, elle a participé à la création de plus d’une quarantaine d’œuvres. Ses futures et présentes collaborations incluent des éléments physiques, en lien avec ses diverses formations en mime corporel, danse et théâtre. Depuis 2018, elle est également la directrice artistique du collectif de solistes Bakarlari, qui se dédie à la musique contemporaine et de création en version solo en offrant des expériences de concert qui sortent du cadre traditionnel. Bakarlari est soutenu par Groupe Le Vivier. Elle est également membre de l’ensemble torontois Freesound, qui se consacre à la musique contemporaine sous toutes ses formes. Comme improvisatrice, Émilie se démarque par son approche rigoureuse qui se concentre sur la musique bruitiste. Ses collaborations dénombrent des enregistrements et des performances avec, entre autres, Éric Normand, Ida Toninato, Eric Lewis, Zeena Parkins et Geneviève Gauthier.


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Kjel Sidloski - La Contradiction Divine : towards a conception of self
Jeudi 17 mars à 12h - B-399

This conference will provide an account of my perspective on music-making. I will detail the events that I consider important in my development as an artist, through the lens of the many contradictions that are held in the continual redefining process of creation, communication, and being.

Kjel is a composer and multi-instrumentalist from Saskatchewan. After moving to Vancouver to study at the University of British Columbia, he spent the summer of 2014 compiling and recording what would become his first album, Ad viger, a nocturnal suite for piano, guitar, flute, organ, voice, and electronics. His undergraduate studies culminated in Kokogiak for orchestra, and The Edible Mind for a quartet of vibraphone, harp, cello, and flute, and an invitation to the University of Huddersfield with the Interactive Systems Ensemble where he participated in the Electric Spring Festival. After this festival he was fortunate to travel to Berlin where he performed two solo concerts. He completed his Bachelor of Music in 2016 with a major in composition and a minor in applied music technology. In 2017 he created his second album enjoy ur Sunless Endeavours, a project which attempts to embody a feeling of warmth, in contrast to the title, which refers to the value of the moments which are cast in shadow. As an artist, he adores to construct and inhabit emotional soundspaces, from micro to macroscopic structures; intimately close to distant rumblings; quietude to profoundly sonorous. He is fascinated by the fragility of the transmission and reception of information both from one to another and within oneself; both lost fidelity and the incommunicable, as well as the juxtaposition of private and shared experience, and the play between the imagined and the real. As of 2019 he is learning the pipe organ, which he incorporated into the electroacoustic composition I heard God laughing, and is slowly working on his next album, titled it helps. In autumn of 2021, he began graduate studies at the University of Montreal in digital music composition with the supervision of Nicolas Bernier.


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Flo Richer - Plasticité du son et dispositif de spatialisation non conventionnel : vers une musicalité en contexte d’installation
Jeudi 24 mars à 12h - B-399

Pour son projet de recherche-création de maîtrise, Flo Richer travaille sur une installation sonore multipiste dont la diffusion est assurée par une série d’enceintes-sculptures en céramique. Ces enceintes façonnées à la main, comme objets modifiant la matière sonore, rendent hommage aux travaux historiques du physicien Hermann von Helmholtz sur les sensations auditives. Les résonances de la céramique qui sont enregistrés et numérisés servent de matière première dans un processus de traitement spectral menant à la composition de gestes musicaux. Cette présentation est une occasion de partager ses réflexions sur l’état d’avancement de son projet et de situer sa démarche dans le contexte des pratiques contemporaines en art sonore.

Flo Richer est une artiste sonore, musicienne et organisatrice communautaire vivant à Montréal. Formée comme clarinettiste en interprétation classique et jazz, elle passe sa vingtaine à performer dans différents ensembles de musique populaire. Au fil de ses collaborations avec des artistes de la scène expérimentale de Montréal et d’ailleurs, elle intègre l’électronique et les enregistrements de terrain à ses improvisations. Elle développe par la suite une pratique artistique interdisciplinaire en installation sonore et produit un album court de musique acousmatique. En 2021, elle obtient son diplôme de baccalauréat en études électroacoustiques de l’Université Concordia. Elle poursuit actuellement ses études à la maîtrise à l’Université de Montréal en composition et conception sonore sous la direction de Nicolas Bernier.


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Tyr Jami - Intermingling ethereal channels of existence
Jeudi 31 mars à 12h - B-399

Creation from the seed of ancestors, ancient instruments, and technology of today.
Tyr Jami is a Vancouver-born classically trained cellist, musician, and interdisciplinary artist. Graduate from Concordia University in music performance (2011), she has toured North America, Iceland, Europe and Australia performing original songs and compositions. In 2010 she founded the project Syngja, ethereal, psychedelic dream-pop (pronounced Sing-Yeah, meaning "to sing” in Icelandic). Inspired by her late great-grandmother’s recordings of Icelandic folk songs and poetry, Tyr's art practice has materialized through her Icelandic roots.


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Nick Ryan - The Medium is (Not) The Money
Jeudi 7 avril à 12h - B-399

Une introduction à mon projet de recherche-création de maîtrise et de sa relation avec l'art des objets trouvés, les médias sociaux et la pandémie de covid 19.

N.M. Ryan est un artiste interdisciplinaire et un compositeur basé à Montréal, Québec. Ses installations ont été présentées dans le cadre de Tenor Notation, Art Matters, Suoni del Popollo, Vivier Interuniveristaire et 21st Century Guitar. Ses compositions ont été interprétées par le Quatuor Bozzini, Instruments of Happiness, le Quatuor de Guitare du Canada et l'Orchestre Métropolitain de Montréal. Il est l'un des gagnants du concours de composition Beethoven's Legacy et l'actuel directeur de production pour le compositeur Tim Brady. Il termine actuellement une maîtrise en composition et création sonore sous la direction de Pierre Michaud à l'Université de Montréal.

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Snežana Nešić - L'Orchestrion du 21e siècle: incidence de l'accordéon sur mon langage musical;
Jeudi 14 avril à 12h - B-399

Il y a toujours eu une disproportion évidente, d’une part, entre l’usage très répandu de l’accordéon moderne et d’autre part, très peu de recherches et de publications systématiques ost été menées sur cet instrument et son traitement dans les ensembles et orchestres contemporains.
Mon projet de recherche est consacré à ce sujet, que j'aborde à partir de plusieurs positions - en tant que compositrice, interprète et musicologue. J'illustrerai ma présentation par des exemples tirés de mon propre travail de composition et par des œuvres d'autres compositeurs et chercheurs.

Snežana Nešić a étudié la composition, l'accordéon et la direction d'orchestre au conservatoire de Kiev et à l'École supérieure de musique, de théâtre et médias de Hanovre (HMTMH). Elle enseigne, depuis 2011 et 2021, la composition et la musique contemporaine à l'HMTM de Hanovre, ainsi qu'à la HMT Felix Mendelssohn Bartholdy de Leipzig. Elle est professeure de composition invitée à l'Université de Skopje (Macédoine) en 2015. Snežana Nešić a reçu de nombreuses commandes de compositions, notamment du Gewandhaus de Leipzig, de la Philharmonie du Luxembourg, de l'Opéra de Hanovre et du Kammeroper de Cologne, lesquelles sont jouées dans le cadre de la Biennale de Salzbourg et de la Klangwerkstatt Berlin. Snežana Nešić a notamment remporté le 1er prix du Concours international de composition du Quatuor Molinari et du Concours international de composition du Printemps de Weimar (Weimarer Frühjahrstage), ainsi que l'award de l'International Eisenach Bach Composition Prize. Elle a été compositrice en résidence à l'Académie allemande de Rome, la Casa di Goethe Roma, au Centro Tedesco di Studi à Venise, et à Montréal, à l'invitation du Groupe le Vivier et du Goethe Institut. Snežana Nešić a aussi remporté de nombreux prix internationaux en tant qu'accordéoniste. Elle est à ce jour directrice artistique des ensembles 'ur.werk' et 'Incontri', et interprète et dirige de nombreuses premières d'œuvres de compositeurs contemporains. Depuis 2020, elle fait une recherche artistique à l'UdeM sous la direction d'Ana Sokolovic et Jonathan Goldman.

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Thomas Larcher - Time
Jeudi 15 septembre à 12h - B-399 - [conférence en anglais]

“If there are 1000 audience members in the hall, that means 1000 pieces of music are being played at the same time. Because music comes into being the moment it enters a listener’s consciousness.” 
- Thomas Larcher -

Thomas Larcher’s work Time takes as its starting point the composer’s own short piano piece written to cheer up his concert pianist friend Lars Vogt, who has been battling with cancer in the last year.


* * *

Originaire du Tyrol, en Autriche, Thomas Larcher a étudié le piano et la composition à Vienne et, après un début de carrière comme pianiste de concert, la composition a pris une place croissante dans son parcours. Dans les années 1990, il compose essentiellement des œuvres pour piano et formation de chambre (Naunz, 1989; Kraken, 1995; Cold Farmer, 1999; Mumien, 2001) et dès le début des années 2000, il répond également à des commandes symphoniques pour des solistes et orchestres de premier plan (Still, 2002; Violin Concerto, 2008; symphonie Alle Tage, 2015; Chiasma, 2018). Son langage témoigne d’une exploration constante de l’héritage musical du passé, de Bach à Webern en passant par Mahler, et le situe dans une continuité avec les musiques de la tradition tonale.

L’œuvre Time, pour orchestre symphonique, s’inscrit dans une réflexion sur le temps et la perception de celui-ci par l’auditeur. Cette réflexion sur l’espace temporel anime Thomas Larcher depuis sa formation en analyse auprès de Karl Heinz Füssl à Vienne. L’œuvre se découpe en trois parties : une introduction concise et dense, percussive et tumultueuse; une deuxième partie animée aux allures de scherzo condensé; enfin, un long mouvement lent, mélodique et expansif, qui ramène l’auditeur vers le silence. Ainsi, assumant une fonction cathartique, l’œuvre suit une longue courbe qui, de l’empressement et du temps condensé inhérent au quotidien, mène l’auditeur vers une forme de consolation et d’apaisement, un « temps retrouvé » qui laisse un espace pour l’écoute intérieure et la contemplation.

© Benjamin Goron

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Kevin Gironnay - Apprivoiser l'imprévu, encadrer l'aléatoire : utilisation de la générativité dans de récents projets
Jeudi 22 septembre à 12h - B-399

Nous allons aborder la poïétique de quelques projets récents et futurs dans lesquels la générativité et/ou l'aléatoire joue un rôle majeur : génération de partition en temps réel dans Déambulations (piano, violon, violoncelle & électronique), interagir avec des données externes avec Dans l'air (installation sonore) et des outils génératifs d'improvisation dans l'Ensemble ILÉA, ainsi que le travail sur deux pièces en cours d'écriture. Au programme : les inspirations du début, les techniques de composition, les logiciels et l'aspect technique de la performance ou diffusion.

Kevin Gironnay crée de la musique acousmatique et mixte, il produit de la musique pour des installations, des vidéos et de la danse, et se produit dans des projets de musiques numériques et improvisées, en solo ou en collaboration. Titulaire d’une maîtrise en composition sous la direction de Nicolas Bernier à l’Université de Montréal, Kevin Gironnay a été influencé par les enseignements de Christine Groult, Horacio Vaggione, Denis Dufour, Jacopo Baboni Schilingi, Lorenzo Bianchi et Giacomo Platini. Il est le fondateur et directeur artistique de l’Ensemble ILÉA, et est membre du collectif Unmapped. Il est membre-collaborateur du centre de recherche CIRMMT. En 2020, il co-fonde Virage Sonore, un studio de production dédié à la productions de podcasts et créations sonores.


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Symon Henry - Altérité et création : au-delà des discours sur la diversité, comment peut-on s’épanouir artistiquement dans la différence ?
Jeudi 29 septembre à 12h - B-399

Comment le fait d’être métis égypto-québécois·e impacte-t- il une manière de composer, d’écrire, de dessiner? Et le fait d’être queer, pauvre, ou encore d’avoir souffert de troubles de santé mentale? Autrement formulé : comment, à partir d’une posture intersectionnelle, peut-on s’inscrire dans un cadre artistique donné et communiquer nos codes à un public qui ne les possède majoritairement pas? Comment parler d’une voix propre, particulièrement minoritaire, afin d’éviter que d’autres s’approprient une réalité qui n’est pas la leur?

Voilà les questions principales qui seront abordées lors de cette conférence où sera présenté le travail de Symon Henry, où partitions graphiques, poésie et arts visuels ont constitué le socle de d’une démarche artistique au fil de plus d’une décennie et demi de création. Pour y répondre, Symon Henry présentera son travail de manière générale, abordera certains concepts-clefs (intersectionnalité, tiers-espace, appropriation culturelle, etc.), ainsi que deux projets qui adressent de front ces questions et réalités.

La pratique artistique de Symon Henry se fonde sur l’interaction de trois axes majeurs dans ses créations, à savoir la musique de concert, les arts visuels et la poésie. Cette démarche transdisciplinaire se reflète tout particulièrement dans ses tableaux sonores — partitions graphiques instrumentales ou performatives, interprétées ici et ailleurs par des musicien·nes et artistes aux parcours aussi sinueux que possible.

Son premier recueil de poésie, son corps parlait pour ne pas mourir, ainsi que son premier livre de partitions graphiques, voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire, sont parus en 2016 aux Éditions de la Tournure. Le recueil poético-sonore L’amour des oiseaux moches (2020, finaliste aux Prix  littéraires du Gouverneur Général et au Prix Émile-Nelligan) a représenté un aboutissement important dans son parcours, ayant fait l’objet d’une publication aux éditions Omri et d’une production majeure de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+). Symon est aussi directeur·rice artistique et musicale de nombreux projets – personnels ou en collaboration – depuis 2008.

Extrait de la partition du Désert Mauve


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Robert Normandeau - Bourdons, une œuvre pour orchestre et bande. Commande de l'OUM, Décembre 2021
Jeudi 6 octobre à 12h - B-187

Lorsque Jean-François Rivest m'a proposé d'écrire une pièce pour l'Orchestre de l'Université de Montréal (OUM), j'ai eu envie d'adapter l'une de celles-là pour ce grand ensemble. J'ai choisi StrinGDberg (2001-03), qui est la première œuvre d'un cycle que j'ai nommé Spatialisation timbrale. Comme elle est basée sur une mélodie improvisée jouée à la vielle à roue, j'avais donc tout le matériau mélodique sous la main. Ne restait plus qu'à faire l’orchestration. Tout un défi !
La pièce originelle propose un parcours méditatif sur la notion de timbre. Le son complexe de la vielle à roue était filtré de manière très importante au début de la pièce, au point où l'auditeur devait tendre l'oreille. Puis, progressivement, les filtres s'ouvrent et laissent passer de plus en plus de son et de composantes aiguës. Tous ces filtres étaient dispersés dans l'espace dans des haut-parleurs différents, d'où le nom du cycle. Je propose parfois aux auditeurs de circuler dans la salle, si cela est possible, afin d'aiguiser leur perception de l'espace du son grâce à ce dispositif.
Dans Bourdons, j'ai transposé à l'orchestre cette idée de filtrage. Les instrumentistes sont invités à jouer avec le moins de timbre possible au début de l'œuvre, jusqu'à faire crier, grincer et frotter leur instrument au moment du climax. Pour les auditeurs c'est une occasion de (re)découvrir le timbre de ces instruments pourtant si connus. La partie électroacoustique vient envelopper l'orchestre à travers un dispositif en forme de dôme qui englobe complètement celui-ci. L'octobasse de l'Orchestre Symphonique de Montréal appuie les musiciens en jouant les bourdons graves.

Robert Normandeau: son travail de compositeur est principalement consacré à la musique acousmatique. Plus spécifiquement, par les sonorités utilisées et les choix esthétiques qui la tendent, sa démarche s’inscrit dans un «cinéma pour l’oreille» où le ‘sens’ contribue à l’élaboration de ses œuvres tout autant que le ‘son’. Plus récemment il a composé un cycle d’œuvres de musique immersive multicanal pour dôme de haut-parleurs. L'espace est devenu une caractéristique majeure de son travail musical.
Il a aussi œuvré comme directeur artistique pendant plus de vingt ans, notamment pour les séries de concerts Clair de terre (Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec (ACREQ)) de 1989 à 93 au Planétarium de Montréal, et Rien à voir et Akousma (Réseaux) de 1997 à 2006.
Il est professeur de composition électroacoustique à l’Université de Montréal depuis 1999 après y avoir obtenu le premier doctorat (1992) en composition électroacoustique, sous la direction de Marcelle Deschênes et de Francis Dhomont. Il y dirige le Groupe de recherche en immersion spatiale (GRIS), qui produit des logiciels de spatialisation sonore.


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Thomas Ankersmit - Synthèse modulaire et émissions otoacoustiques
Jeudi 13 octobre à 12h - B-484 - [conférence en anglais]

L’artiste parlera de son travail et, en particulier, de son choix de travailler spécifiquement avec le synthétiseur modulaire analogique Serge. Il abordera également le concept d’émissions otoacoustiques (ou otoémissions acoustiques) qui constitue une bonne part de son travail de recherche.

* * *

Thomas Ankersmit is a musician and sound artist based in Berlin and Amsterdam. He plays the Serge Modular synthesizer, both live and in the studio, and collaborates with artists like Phill Niblock and Valerio Tricoli.

His music is released on the Shelter Press, PAN, and Touch labels, and combines intricate sonic detail and raw electric power, with a very physical and spatial experience of sound. Acoustic phenomena such as infrasound and otoacoustic emissions (sounds emanating from inside the head, generated by the ears themselves) play an important role in his work, as does a deliberate, creative misuse of the equipment.

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Azrieli Music Prizes 2022 - The Laureates present their work
Jeudi 20 octobre à 12h - B-399 - [conférence en anglais]

This gathering will be an opportunity to meet the three laureates of the Azrieli Music Prizes (AMP) 2022.
Iman Habibi, Aharon Jarlap and Rita Ueda will talk about their works which will be performed the same evening by the Orchestre Metropolitain at the AMP Gala Concert, Maison symphonique de Montréal.

* * *

Iman Habibi, winner of the 2022 Azrieli Commission for Jewish Music, has created Shāhīn-nāmeh (The Book of Shāhīn), a song cycle for voice and orchestra based on 14th-century Judeo Persian poetry of Shahin Shirazi. Habibi comments, “This piece will incorporate a Persian traditional singing style in the solo part against a backdrop of Western classical instruments. I have previously experimented with this combination in a piece for choir and soloist, called Colour of Freedom, which has so far received dozens of performances across Canada. The result will be an exciting fresh sound, and a marriage of many different cultural and musical languages. It is my hope that this new work can bring much-deserved attention to this little-known poetry, but also show the close affinity that has existed historically between Persians and Jews dating back centuries.”

Aharon Harlap, winner of the 2022 Azrieli Prize for Jewish Music, wrote Out of the depths have I cried unto Thee, O Lord, for soprano and orchestra. Harlap explains, “Through the ages from the time of King David until the present day, the Psalms have been a source of solace and comfort to the Jewish people. I have chosen five of these Psalms that deal with the belief in God’s strength to overcome all adversity and to protect us in time of need. The words of the Psalms have been my inspiration throughout. Here, they are sung by the soprano soloist in the original Hebrew.”

Rita Ueda, winner of the second Azrieli Commission for Canadian Music, has composed Birds Calling… from the Canada in You for shō, suona/sheng and orchestra. Ueda remarks, “Growing up in Canada, I have always felt that traditional Western birdsong works do not sound like any birds I know. Beethoven’s ‘Pastoral’ Symphony, Respighi’s The Birds and Messiaen’s Oiseaux exotiques, to name a few, are pieces by composers I deeply respect, but none of them sound like birds in our Canadian soundscape. There are no works about our Blue Jays, Snowy Owls, Gyrfalcons or Anna’s Hummingbirds. Birds Calling … will be a uniquely Canadian musical bird call experience.”

About the Azrieli Music Prizes: Established in 2014, the biennial Azrieli Music Prizes (AMP) is Canada’s largest competition devoted to music composition. AMP advances the Azrieli Foundation’s commitment to discovering, elevating and amplifying artistic voices that exhibit excellence and embodies its belief in music as a vital human endeavour that expresses our creativity, expands our worldview and fosters positive cultural exchange. Open to the international music community, AMP accepts nominations for works from individuals and institutions of all ages, genders, nationalities, faiths and backgrounds, which are then submitted to its expert juries through an open call for scores and proposals.


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Yves Daoust - Fonofone, outil d'éveil et de transmission
Jeudi 3 novembre à 12h - B-399

Le compositeur Yves Daoust présente Fonofone, une application d’initiation à la création destinée au monde scolaire.

1. Historique à travers mon parcours personnel
2. Présentation de l’outil : concept et facture
3. Mettre la main à la pâte : expérimentation collective

Fonofone est une application pour la tablette iPad développée par Alexandre Burton et Yves Daoust.
Fonofone est un formidable outil de découverte et d’exploration de la matière sonore.
De manière ludique et intuitive, on manipule les sons à travers les nombreux outils de traitements de l’application. On raffine son oreille et on développe sa curiosité et son imagination, on s’ouvre aux musiques de création de notre époque, on apprend à écouter le monde sonore qui nous entoure.

Yves Daoust est considéré comme l’un des pionniers de la musique électroacoustique au Canada, à la fois comme compositeur, producteur et professeur en charge de l’enseignement de la composition électroacoustique de 1980 à 2011 au Conservatoire de musique et d’Art dramatique du Québec.

Il fut l’élève de Gilles Tremblay en composition et analyse et de Irving Heller en piano.

Largement influencé par le cinéma -il a commencé sa carrière comme concepteur sonore à l’Office national du film du Canada (ONF)-, il a développé une esthétique fondée sur la relation métaphorique entre son et sens, se retrouvant souvent dans une zone frontière oscillant entre esthétisme et documentaire (ce qu’il appelle « docu-fiction »).

Il a développé cette approche particulièrement dans ses nombreuses œuvres mixtes, notamment Valse, (1979), commande de la SMCQ pour ensemble instrumental et support électroacoustique, Chorals ornés (2008), pour grand orgue et support électroacoustique (Prix Opus création de l’année 2008-Québec, Conseil québécois de la musique- et Sélection Officielle en 2009, Prix pour la musique contemporaine Prince-Pierre-de-Monaco), Calme chaos (2011), commande du NEM et plus récemment Lily(création SMCQ en 2019), pour accordéon, violon et support électroacoustique.

Parallèlement à la composition et à l'enseignement, Yves Daoust s’est beaucoup investi dans le développement d’une pédagogie de la création musicale pour le milieu scolaire, fondée sur des outils numériques qu’il a conçus spécifiquement à cette fin avec ses collaborateurs.

En 2009, Yves Daoust a reçu le Prix Serge-Garant (Fondation Émile-Nelligan), pour l’ensemble de son œuvre.

http://www.electrocd.com/en/bio/daoust_yv/discog/


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Caroline Traube - Perspectives interdisciplinaires sur la composition et la création sonore au sein de l'écosystème de la recherche en musique à Montréal
Jeudi 10 novembre à 12h - B-399

Au fil des vingt dernières années, plusieurs institutions inter-universitaires de recherche et de recherche-création en musique ont vu le jour en territoire montréalais. En particulier, des regroupements stratégiques interdisciplinaires soutenus par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) ont structuré la recherche en musique dans les trois grands domaines des connaissances : (1) les sciences humaines et sociales à l'OICRM - https://oicrm.org/ (Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique), (2) les sciences et technologies au CIRMMT - https://www.cirmmt.org/fr (Centre Interdisciplinaire de Recherche en Musique, Médias et Technologies) et (3) les neurosciences et leur application à la santé au BRAMS - https://brams.org/ (Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son). À ces regroupements s’ajoutent d’autres structures, comme Hexagram - https://hexagram.ca/ , qui permettent d’établir des collaborations en recherche-création avec d’autres disciplines artistiques. Cette présentation sera l’occasion de dresser un portrait actuel de cet écosystème complexe et de discuter des possibilités qui s’offrent aux étudiantes et aux étudiants en composition et création sonore, notamment aux travers de collaborations interdisciplinaires au sein des différentes structures que sont les regroupements stratégiques, les chaires de recherche et les partenariats de recherche.

Caroline Traube est professeure titulaire à la Faculté de musique de l’Université de Montréal où elle enseigne et mène des recherches dans les domaines de l’acoustique musicale, la psychoacoustique, l’informatique musicale, la musicologie numérique et l’étude de la performance musicale. Diplômée en technologies de la musique (Ph.D., Université McGill, Canada) et en génie électrique et télécommunications (Eng., CCRMA/Université de Stanford, États-Unis; Ir. Faculté polytechnique de Mons, Belgique), elle a aussi étudié le piano et la composition électroacoustique. Elle dirige le Laboratoire de recherche sur le geste musicien (LRGM) dont la mission est de soutenir l’étude interdisciplinaire des pratiques musicales (en particulier l’interprétation) ainsi que le transfert des connaissances entre les milieux scientifiques et artistiques. Ses recherches, portant sur l’expression musicale et l’interaction entre les musicien-nes et leur instrument des points de vue biomécanique, acoustique et perceptif, relèvent du domaine de la musicologie expérimentale et se situent à l’intersection des sphères d’activité de l’OICRM, du CIRMMT et du BRAMS. Elle se consacre aussi au phénomène de la production et de la perception multimodale du timbre instrumental ainsi qu’à l’orchestration et sa réalisation par les interprètes, dans le cadre du partenariat de recherche ACTOR - https://www.actorproject.org (Analysis, Creation and Teaching of ORchestration).

PDF de la présentation de Caroline Traube


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Laurianne Bézier - La conception sonore en théâtre
Jeudi 17 novembre à 12h - B-399

La conception sonore doit toujours être pensée en fonction du média pour lequel elle est dédiée. En théâtre, les contraintes qui l’entourent sont nombreuses. Pourtant, rares sont les ressources ayant théorisé cette pratique. Cette présentation a donc pour but de synthétiser mes recherches en la matière. Plus précisément, le vocabulaire théâtral sera éclairci, les notions d’adaptativité, de sonorisation, de spatialisation ou encore de modèle de création seront abordées et quelques astuces et méthodes seront partagées.

Laurianne Bézier est conceptrice sonore et violoncelliste. Ses études à l’Université de Montréal (maîtrise en musicologie et DESS en musiques numériques) ainsi que ses activités d'auxiliaire d'enseignement et de recherche lui ont permis de se professionnaliser dans différents domaines tels que la composition, la programmation audio, l'intégration sonore, la prise de son, la technique de scène ou encore la lutherie numérique. Au travers de ses recherches sur la conception sonore au théâtre, elle s’est spécialisée dans les notions d’adaptativité du son au temps réel de la scène, de sonorisation, de spatialisation ou encore d’interprétation de la régie d’un spectacle. Elle a notamment programmé et conçue l’installation musicale pour 16 haut-parleurs La maison de la musique du compositeur Patrick Bengio, signé la composition et conception sonore de trois pièces de théâtre (dont Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay, mise en scène par Emanuel Frappier), assisté à la conception sonore de Faire Chœur Queer de Jade Préfontaine et participé au Kino-Radio 2022 organisé par Transistor.


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Jérémie Martineau - Weekly Meditations : le rôle de l’interprète dans l’expérience audiovisuelle immersive
Jeudi 24 novembre à 12h - B-399

Weekly Meditations est un cycle de sept œuvres audiovisuelles pour instrumentations variées. Ce dernier suit un désir d’approfondir l’expérience immersive musicale, notamment en redéfinissant le rôle des interprètes ainsi qu’à l’aide d’une prise en charge des éléments visuels, scénographiques et spatiaux. Basé sur les jours de la semaine, et par le fait même sur les astres de notre système solaire, ce cycle est une invitation à pratiquer plus régulièrement une certaine forme de pleine conscience et d’appréciation du monde qui nous entoure au travers d’exercices méditatifs. 

Jérémie Martineau est un artiste audiovisuel, multi-instrumentiste et un éducateur basé à Montréal. Son travail développe une approche multidisciplinaire rejoignant art numérique et musique de concert, favorisant l'intégration des dimensions acoustiques, électroniques, visuelles, spatiales et scénographiques de façon à créer un tout intégré.
Suivant un désir de déformaliser l’expérience de concert, son approche compositionnelle se base sur l’immersion du spectateur et de l’interprète, mais aussi à même le processus compositionnel. Cette expérience immersive est atteinte non seulement au travers des interprètes et des sons produits, mais de tout ce qui est à voir et à ressentir. 
Ses œuvres et son travail de recherche, fait sous la co-direction de Jimmie LeBlanc et Myriam Boucher, ont notamment été présentées à l’Université de Montréal, à la Maison Symphonique de Montréal ainsi qu’à l’Université de Greenwich. Il a récemment remporté le prix JTTP de la Communauté électroacoustique canadienne pour son œuvre Distractions, Horizons.


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Thierry Côté - La dame blanche et les implications polystylistiques de la narrativité en musique au XXIe siècle
Jeudi 1er décembre à 12h - B-399

La dame blanche est la troisième pièce composée dans le cadre de ma maîtrise en Composition et création sonore. Lorsqu’il sera achevé, ce ballet pour orchestre symphonique d’une durée approximative d’une heure sera l’œuvre la plus ambitieuse de mon parcours. Inspiré de la légende québécoise La dame blanche de la chute Montmorency, ou simplement La dame blanche, cette œuvre puise son inspiration dans une grande variété de courants musicaux et de techniques d’écriture. Durant cette présentation, je montrerai comment j’utilise le polystylisme afin de guider l’auditeur et afin d’encadrer le propos narratif de l’œuvre.

Thierry Côté (1996) possède un parcours musical assez éclectique. Avant d’entrer à l’université, il s’est intéressé au métal (batterie), au hip-hop (rap et production musicale), à la musique EDM (production musicale) et au cinéma (conception sonore). Depuis, il concentre l’essentiel de ses activités musicales à la musique de film et à la musique de concert. Actuellement à la maîtrise en Composition et création sonore sous la direction de François-Hugues Leclair, la pluralité de son parcours influence encore ses préoccupations musicales, alors qu’il s’intéresse aux implications polystylistiques de la narrativité en musique au XXIe siècle.


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Merlin Campbell - Typologie des relations son/image : De la création d’œuvres audiovisuelles à la composition de musique visuelle
Jeudi 8 décembre à 12h - B-399

Dans le cadre de cette conférence, Merlin présentera un certain nombre de ses œuvres afin de témoigner de l’évolution de son discours audiovisuel au cours des dernières années. Il s’agit d’une présentation cherchant à démontrer l’apport de la typologie des relations son/image à la création et l’analyse d’œuvres audiovisuelles. Pour en faire la démonstration, Merlin analysera des œuvres qu’il a composées avant et après l’acquisition des connaissances théoriques de l’audio-vision de Michel Chion et de la typologie des relations son/image proposée par Myriam Boucher et Jean Piché.

Merlin Campbell est un artiste audiovisuel et compositeur québécois né à Saint-Hyacinthe. Ses travaux se manifestent principalement sous forme d’installations et de performances. Il s’intéresse à la relation son/image, à la musique visuelle, à la musique expérimentale, noise et industrielle, ainsi qu’à la spatialisation sonore et visuelle. Merlin est détenteur d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia où il a obtenu diverses bourses d’études en raison de ses performances académiques. Il a également reçu plusieurs bourses de fonctionnements du Conseil de la culture de Saint-Hyacinthe. Merlin termine actuellement un D.E.S.S. en musique numérique à l’Université de Montréal. C’est à cette institution qu’il débutera sa maîtrise en musique, option composition et création sonore, à l’hiver 2023 sous la supervision de Myriam Boucher.


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